Petites-Mains : des tabliers sur mesure pour la SAQ

Petites-Mains remporte un appel d’offres important de la SAQ

« Quand on octroie un contrat à une entreprise d’économie sociale solide, on fait une pierre, deux coups. On obtient un produit de qualité, et on contribue à aider une cause qui est très importante pour le développement économique et social de notre société. » – Nahid Aboumansour, Petites-Mains

Depuis sa création en 1995, Petites-Mains œuvre dans l’intégration et l’insertion socioprofessionnelle des femmes majoritairement immigrantes, afin qu’elles puissent trouver leur place et vivre en dignité au Québec. C’est grâce à la confiance et au partenariat avec divers acteurs publics, privés et communautaires que l’entreprise d’insertion peut offrir aux nombreuses participantes des formations en couture industrielle et en restauration ainsi qu’une véritable expérience de travail.

« C’est la seconde année consécutive que nous remportons l’appel d’offres de la SAQ pour la confection de ses tabliers, et la commande cette année représente plus du double de la première. C’est une victoire importante pour nous, et les femmes sont très fières de voir les employés de la SAQ porter les vêtements qu’elles ont faits ! », dit Nahid Aboumansour, qui en est à sa troisième participation à L’économie sociale, j’achète !

La cofondatrice et directrice générale de Petites-Mains s’investit pour représenter l’économie sociale devant les divers paliers du gouvernement afin que les critères des appels d’offres soient revus. « Mes interventions auprès de la Ville et du gouvernement visent à ce que l’aspect social des entreprises soit mieux reconnu », explique-t-elle, en soulignant que l’aspect social de Petites-Mains donne une plus-value au produit qu’est le tablier de la SAQ.

Madame Aboumansour donne l’exemple de l’appel d’offres du Service de sécurité incendie (SIM) de Montréal, pour lequel Petites-Mains a confectionné des dizaines de milliers de t‑shirt et de polos depuis 2014. « L’an dernier, la Ville a modifié son processus pour faire un appel d’offres intégré, c’est-à-dire viser les entreprises de plus grande taille qui peuvent s’occuper de tous les produits du SIM en même temps. Les organismes comme les nôtres n’ont pas cette capacité, mais, heureusement, ceux qui ont obtenu le gros contrat nous ont quand même confié cette partie, puisque nous avions développé une très grande expertise. »

La directrice de Petites-Mains, dont le nombre de participantes dans nos parcours d’insertion est passé de 50 à 65 femmes cette année, est ravie que Montréal soit remplie d’entreprises d’insertion socioprofessionnelle innovatrices et diversifiées, et elle souhaite que leur réseau continue de se développer pour que l’économie sociale aille encore plus loin. « Que ce soit pour l’insertion sur le marché du travail de personnes immigrantes, handicapées, toxicomanes… la ville est pleine d’organismes qui participent à son développement et apportent beaucoup plus qu’un service ou un produit. Notre mission, c’est le cœur de notre entreprise. »