Manger local : partenariat entre le CSSS Lucille-Teasdale et le Petit marché de l’Est

légumeFini les « légumes mous en conserve » pour les résidents de six des sept centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Lucille-Teasdale. Ceux-ci retrouveront désormais des fruits et légumes frais cultivés localement dans leur assiette. L’institution a conclu une entente avec le Petit marché de l’Est, une fruiterie d’économie sociale, qui devient son fournisseur officiel.

L’épicerie rosemontoise desservira les CHSLD Éloria-Lepage, Marie-Rollet, Rousselot, J‑Henri Charbonneau, de la Maison-Neuve et Robert-Cliche, soit l’équivalent de 1095 lits. Une première au Québec, se targuent les partenaires du projet.

« Le milieu de l’économie sociale a de la difficulté à entrer dans le milieu institutionnel. Pas parce qu’il n’est pas bon ou pas concurrentiel, mais parce que les façons de faire sont à changer », explique Denis Leclerc, président du Petit marché de l’Est, saluant au passage « l’avant-gardisme » du CSSS Lucille-Teasdale.

Un impact sur tout le quartier

Les retombées de ce partenariat ne se limitent pas uniquement aux pensionnaires des CHSLD. Au total, ce sont 20 000 $ annuellement qui seront réinvestis dans l’économie locale, par le biais du Petit marché de l’Est, qui offre des fruits et légumes frais et abordables dans un secteur qualifié de désert alimentaire. « La mission du CSSS est de contribuer à la santé et au bien-être de la population. On peut le faire de manière plus curative, mais aussi en étant un citoyen corporatif », insiste Daniel Corbeil, directeur général du CSSS Lucille-Teasdale, indiquant que cette somme servirait, autrement, à se procurer des denrées auprès d’une entreprise privée.

Un petit marché qui voit grand

M. Leclerc espère que ce projet incitera d’autres acteurs institutionnels, comme les hôpitaux, les commissions scolaires, et les établissements collégiaux, à emboîter le pas.

D’ailleurs, l’organisme et le CSSS font présentement des démarches auprès de l’Institut de santé mentale de Montréal (anciennement l’hôpital Louis‑H. Lafontaine) – où se trouve le septième CHSLD du CSSS Lucille-Teasdale –, pour l’inclure dans cette entente.

« Intégrer le milieu scolaire, c’est un de nos objectifs à moyen terme, mais on va commencer par y aller un morceau à la fois. Le modèle qui se développe pourrait être reproduit, si les acteurs locaux se mobilisent », indique M. Leclerc.

Source : Journal de Rosemont