Les entreprises d'économie sociale (EÉS) ne sont pas des entreprises comme les autres. Leurs activités économiques sont certes réalisées dans une logique entrepreneuriale, mais l’objectif ultime n’est pas simplement d’engendrer du profit. Les surplus réalisés sont plutôt réinvestis dans la mission sociale de l’entreprise — inclusion et insertion socioprofessionnelle, environnement et économie circulaire ou logement social et abordable, à titre d’exemple — ou versés à ses membres sous forme de distributions.
Par conséquent, plus les EÉS sont viables, solides et agiles, plus les communautés desservies bénéficient de ce dynamisme. L’ESJA, qui vise à encourager les acheteurs à créer des liens d’affaires avec ces coopératives, organismes à but non lucratif et mutuelles, contribue ainsi à cette vitalité. Année après année, les EÉS peuvent donc espérer développer des opportunités commerciales durables auprès des grandes sociétés et donneurs d’ordres du Québec et vendre ainsi leurs produits et services avec une finalité sociale.
À cet égard, le Conseil d’économie sociale de l’île de Montréal (CESIM) demeure le précurseur de cette initiative de maillage. Quoi de mieux que d’établir un lien durable avec des partenaires d’affaires, situés souvent à quelques minutes de marche ou à quelques stations de métro ? Et c’est sans oublier le parcours d’accompagnement proposé en collaboration avec l’École des entrepreneurs du Québec, pour renforcer les compétences en gestion de ceux et celles qui ont fait le choix de faire des affaires différemment !
Insertech est l’exemple parfait d’une histoire à succès tirée de l’ESJA. Peut-on dire que cette initiative a contribué à la pérennité de cette EÉS ?
« Assurément ! Grâce à l’impulsion et à l’accompagnement du CESIM, nous avons initié et développé des relations solides avec d’importants donneurs d’ordres au fil du temps. Par exemple, nous avons obtenu des contrats structurants avec la Société de transport de Montréal (STM) et Hydro-Québec pour la récupération de leur matériel informatique excédentaire aux fins de réemploi. La pérennité de ces partenariats nous assure une stabilité d’approvisionnement qui nous permet aujourd’hui de changer d’échelle et d’étendre notre développement sur le territoire québécois », explique ainsi Saad Sebti, coordonnateur marketing et développement pour Insertech. |